A l’approche du week-end, il est grand temps d’ouvrir le Cercle littéraire des buveurs de café et des amateurs de peignoirs à un nouveau membre, j’ai nommé Raf’s sister !
Comme déjà clairement indiqué, le règlement intérieur du Cercle spécifie très précisément que pour être accepté parmi ses membres éminents, encore faut-il avouer au grand jour, outre ses goûts littéraires, ses choix peignoiresques.
Or, Raf’s sister étant connue de nos services, sa tentative de passer incognito en déclarant, je cite : « j'ai un peignoir sans trous tout doux couleur lilas » n’a trompé personne au sein de la brigade anti-gag de la Mare.
En effet, l’un de nos inspecteurs les plus chevronnés, le Sergent Garcio (un vague cousin du Sergent Garcia), a établit le profil psychologique du peignoir de Raf’s sister comme suit – oui, le Sergent Garcio est un Profiler de peignoir que même les américains aimeraient avoir - : « Le peignoir de Raf’s sister est un peignoir de type féminin, d’une couleur indéfinie genre violet moche, un peu froufrouteux moquette, pas du tout pratique pour sortir les poubelles ».
Voilà Raf’s sister, tu as tenté de faire croire au monde entier que tu as toujours été cette jeune femme sublime et intelligente que tu es devenue aujourd’hui, mais heureusement le Bourdon s’est dressé tel un poing levé pour rétablir la vérité : toi aussi tu es une traumatisée du peignoir, mais tu fais la preuve à chaque seconde de ta rage de t’en sortir.
Pour ton courage et ton abnégation face à la malédiction peignoresque, tu mérites de rejoindre le Cercle littéraire des buveurs de café (bien que tu n’en boives pas) et des amateurs de peignoir.
En l’honneur de cette nouvelle intronisation, découvrons ensemble la fiche de lecture de Raf’s sister :
« La Grenouille, je te conseille "la leçon d'allemand" (Deutschstunde) de Siegfried Lenz/ Robert Laffont, pavillons poche;10,90 E.
J'ai une sainte horreur du café, j'ai un peignoir sans trous tout doux couleur lilas et mon histoire n'est pas drôle du tout...mais elle est remarquablement bien écrite et fait preuve d'une grande puissance éthique et affective.
Le sujet: enfermé dans une prison pour jeunes délinquants sur une île, au large de Hambourg, Siggi Jepsen est puni pour avoir rendu une copie blanche lors de l'épreuve de rédaction dont le sujet était "Les joies du devoir"; non qu'il n'ait rien à dire, au contraire...
Son père, officier de police, est contraint en 1943 de faire appliquer la loi du Reich à l'encontre du peintre Max Nansen. A l'insu de son père, Siggi devient le confident de l'artiste et va l'aider à mettre en sécurité ses toiles clandestines. Sa passion pour l'œuvre le conduit ainsi au refus de l'autorité paternelle et à une transgression (vol dans une galerie) qui lui vaudra d'être condamné.
Pour Siggi, le châtiment porte l'empreinte du zèle coupable de son géniteur.
Ce roman a fait grand bruit lors de sa publication(1968) et l'auteur fait partie de ces écrivains allemands qui ont assuré le redressement "intellectuel" de leur pays... »
La dernière leçon d’allemand que la Grenouille a connu dans sa prime jeunesse étant plutôt un mauvais souvenir, elle veut bien écouter les conseils de Raf’s sister et réviser, enfin, son jugement !
Coucou dear Sister et thanks for cette étude comparée "peignoir lilas froufrouteux moquette / copie blanche et confidences artistiques transgressives"
RépondreSupprimerBises baveuses in Grenouille mode
Non mais c'est quoi ce "froufrouteux moquette"? Il exhale mes odeurs corporelles et bruisse d'une infinitude de poils douillets...
RépondreSupprimerCeci étant catégoriquement clarifié, je dois avouer que, depuis vendredi, je me pâme!....