Comme elle croit te l’avoir déjà expliqué, outre un amour fou qui confine au sublime (genre Kelly et Cruz de Santa Barbara si tu préfères, à moins que ce ne soit Kelly et Joe, je me rappelle plus trop en fait), la Grenouille vit avec le Bourdon parce qu’il est pétri de moult moult qualités, mais aussi un peu (très peu) parce qu’il est le dieu du fourneau tandis qu’elle… moins.
En clair, l’instinct de survie a très tôt fait comprendre aux Coccinelles qu’il valait mieux se tourner vers Papa aux heures de repas.
Et pourtant avec cette détermination farouche qui est la sienne, la Grenouille s’est efforcée de s’extraire de son marasme. Elle a d’ailleurs accompli de louables progrès en décoration de gâteau (là et là) ce qui lui vaut si ce n’est l’admiration du Bourdon, au moins un semblant de compassion teintée de crainte (Non, laisse, je vais le couper le pain. Tu pourrais te blesser).
Bon en même temps, la Grenouille estime de son devoir de laisser le Bourdon exceller dans l’art subtil et délicat de nourrir sa progéniture (Papa, Papa, j’ai des chenilles mortes dans mon assiette ! Mais non, c’est pas des chenilles mortes c’est des crosnes, tu vas voir, c’est bon. Euh, j’en veux pas. Moi non plus. Bon, si les enfants en mangent pas, j’suis pas obligée non plus, on est d’accord ?).
En clair, la Grenouille jamais ne cuisine.
Enfin, jusqu’à ce que le Bourdon travaille de nuit.
Parce que du coup, là maintenant, la Grenouille doit assumer seule la lourde charge du dîner quotidien et…. Ça craint !
Autant te dire que depuis l’annonce de ce changement d’horaire du Bourdon, la Grenouille se faisait un sang d’encre.
Bien sûr et dans un premier temps, elle a essayé de mobiliser son réseau (Dis Maman, tu me ferais pas des Tupperware par hasard ? Ah, tu pars en thalasso ! – Allo la cantine, euh, qu’est-ce que vous en faîtes des restes de repas ? Vous avez pas le droit de les donner, c’est dommage – M6 ? Oui ça serait pour participer à Un dîner presque parfait. Je pensais vous prêter ma cuisine. Moi, cuisiner ? Euh, non, juste prêter la cuisine).
Une nouvelle fois confrontée à l’égoïsme de la nature humaine, la Grenouille s’est rapidement rendue à l’évidence : elle ne peut compter que sur elle-même (on est mal).
Heureusement, il semblerait que la médiocrité culinaire de la Grenouille bien que crasse (très crasse) ne soit pas unique.
Il existe d’ailleurs un ensemble de remèdes, compilés dans l’excellent ouvrage publié chez Marabout : « Mon cours de cuisine. Les basiques » (sous-titré en tout petit tellement petit que tu risques de ne pas le voir « La cuisine des Funestes et autres Désespérés », Funeste, Cuisine, la Grenouille s'est reconnue immédiatement).
Cette quasi Bible rassemble des recettes aussi complexes et énigmatiques que : l’omelette, les frites, la purée, les crêpes, j’en passe et bien d’autres !
Autant te dire que c’est exactement ce qu’il fallait et que la Grenouille baise (en pensée) les pieds de l’auteur.
Elle reste d’ailleurs très étonnée de l’absence de dédicace à son nom en début d’ouvrage.
Aujourd’hui, pour anéantir toute crainte des Coccinelles, la Grenouille a décidé de frapper très fort : Salade verte avec vinaigrette et steak !
A toi qui n'as pas eu le bonheur de réjouir tes papilles, réjouies au moins tes yeux :
Demain, la Grenouille va se surpasser, elle envisage des œufs à la coque !
La pression monte, elle va peut être poser un RTT pour s’en sortir !
lundi 1 mars 2010
2 commentaires:
Pour laisser un commentaire :
1) Ecrire son texte dans le formulaire de saisie ci-dessous
2) En dessous de Choisir une identité, cocher Nom/URL
3) Saisir son nom (ou pseudo) après l'intitulé Nom
4) Cliquer sur Publier commentaire
Voilà : c'est fait et pour visualiser la réponse de la Grenouille, il suffit de revenir sur le site.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est super joli cette façon de présenter comme une collection ! :)
RépondreSupprimerEt j'adore le titre, fabulistique ! :)
Moi, j'attends le livre qui fera la recette pour moi !
Ce livre ne fait pas encore la recette tout seul, mais très franchement il accompagne ma thérapie vers une cuisine équitable (mi cramée, mi brûlée) :-) !
RépondreSupprimer