JOURNEE DE LA FEMME

Aujourd’hui, c’était la Journée de la Femme.


Si tu ne le sais pas, le concept de cette journée c’est que même si t’es pas une mère, pas une grand-mère, pas une secrétaire, que t’es la voisine de personne et que la gentillesse te débecquetes, tu n’en restes pas moins femme (mais si même moche et acariâtre) et c’est tellement vachement super que tiens, ça mérite une journée spéciale.

En l’honneur de cette fête tellement utile et nécessaire, voici une liste non exhaustive des mirifiques privilèges dont j’ai pu bénéficier aujourd’hui en ma qualité de femme (le fait d’être sublime, drôle et intelligente n’ayant bien sûr pas été pris en compte pour ne pas fausser les résultats) :

> alors que je commence le boulot à 9h, j’ai pu me lever à 6h30 pour étendre du linge, ranger du linge, lancer une lessive (oui, y’a comme un genre de thématique), me préparer afin d’être aussi sublime qu’espérée (et l’espoir fait vivre tu le sais), faire déjeuner et préparer pour l’école 2 enfants récalcitrantes et n’ayant pas été informées du thème de la journée, checker le contenu des cartables des sus dites sans oublier de signer le mot pour la sortie scolaire, prévoir les tickets de cantine pour la semaine, glisser un goûter diététique et fait maison ;

> j’ai pu emmener mes enfants à l’école par mes propres moyens dans le blizzard et à travers 20 cm de poudreuse sans que l’idée ait frappé leur père qu’une hot line pose de chaînes à neige aurait été la bienvenue ;

> j’ai pu arriver à l’heure au boulot après avoir slalomé entre les congères et au péril de ma vie pour constater que j’étais la première et que mon rendez-vous très important (avec un mec) était annulé (c’est pas grave, c’était un vrai plaisir de venir ce matin de toutes façons) ;

> j’ai pu sauter mon repas de midi vu que j’avais oublié mon pique nique à la maison et que le monsieur des sandwichs ne livrait pas aujourd’hui (Ben vous comprenez Madame, y’a quand même beaucoup de neige. Ah bon, sans blague ?) ;

> j’ai pu partir du boulot alors que ma réunion n’était pas terminée pour pouvoir rentrer dard dard avant la fermeture de la garderie (Mais enfin Madame, on ferme plus tôt aujourd’hui, vous vous rendez compte avec cette neige…) ;

> j’ai pu gérer mes enfants seule et sans même une vague assistance culinaire type Tupperware à réchauffer parce que leur père travaille de nuit ;

> j’ai pas pu regarder un bon programme à la télé vu qu’i y’en avait pas.

Ouf, la Journée de la Femme c’est fait pour cette année.
A l’avenir je propose, histoire de varier les plaisirs de décréter le 8 mars Journée de la Flemme.

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